Vous êtes promoteur, bailleur institutionnel ou collectivité ? Vous cherchez à développer une offre attractive et accessible dans les zones tendues ? Dans cet article, We.Prom! vous explique l’essentiel à savoir sur le logement locatif intermédiaire : à qui il s’adresse, comment il fonctionne, et pourquoi il devient une brique essentielle des stratégies urbaines de demain.
Définition du logement locatif intermédiaire
Le logement locatif intermédiaire (LLI) désigne des logements à loyers encadrés, inférieurs d’environ 10 à 15% aux loyers du marché privé local. En effet, il cible les ménages dits « intermédiaires », c’est-à-dire trop aisés pour accéder au logement social mais pas assez pour se loger confortablement dans le parc privé classique.
Ce dispositif, mis en place par la loi ALUR en 2014, a pour objectif de :
- favoriser l’accès au logement des classes moyennes, notamment dans les grandes métropoles
- renforcer la mixité sociale dans les territoires à forte tension immobilière
- répondre à la pénurie de logements abordables, sans peser sur les aides publique
Logement locatif intermédiaire : pour qui, et où ?
Les publics éligibles
Le LLI s’adresse principalement aux publics suivants :
- les jeunes actifs et familles monoparentales
- les agents publics, infirmiers, enseignants ou employés du secteur privé
- tous les ménages respectant des plafonds de revenus spécifiques (variable selon la composition familiale et la localisation)
Exemple 2025 (zone A bis) :
- une personne seule : revenu < 43 953€/an
- un couple sans enfant : revenu < 65 691€/an
Les zones concernées
Le LLI est principalement réservé aux zones tendues, c’est-à-dire les zones A bis, A et B1 définies par la pression du marché immobilier. Cela concerne notamment l’Île-de-France, ainsi que les métropoles régionales comme Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lille et Nantes. Par ailleurs, certaines villes de la couronne périurbaine en forte croissance sont également concernées.
C’est le cas de notre résidence « La Greffière » à Segny (01) qui propose 50 logements locatifs intermédiaires à destination des seniors. On y ajoute également 18 logements locatifs familiaux, pour répondre aux besoins de toutes les générations et encourager la mixité au sein du quartier. Située dans une commune en plein essor à proximité de Genève, cette opération illustre parfaitement ce que permet le LLI : offrir des logements de qualité à des loyers maîtrisés dans des zones où le marché est particulièrement tendu.
Pourquoi investir dans le logement locatif intermédiaire ?
Pour les promoteurs et investisseurs, le logement locatif intermédiaire (LLI) représente un levier de diversification stratégique. En effet, il permet de répondre à une demande massive mais souvent négligée : celle des classes moyennes en quête de logements abordables dans les zones tendues.
En parallèle, le dispositif offre un cadre fiscal avantageux, avec notamment une TVA réduite à 10%. De plus, une exonération de taxe foncière est possible sur les propriétés bâties (TFPB) et, dans certains cas, l’accès à des subventions locales ou nationales.
Par ailleurs, le LLI présente également un risque locatif réduit, grâce à une sélection rigoureuse des locataires selon des critères de ressources et une gestion souvent confiée à des opérateurs spécialisés reconnus.
Enfin, ce type d’investissement s’inscrit pleinement dans une logique de responsabilité sociétale. En effet, les projets LLI répondent à des objectifs RSE de plus en plus valorisés par les investisseurs institutionnels et les partenaires publics.
Quels impacts pour les collectivités ?
Avantages
- production de logements abordables sans mobilisation d’aides sociales
- rééquilibrage de l’offre dans les programmes immobiliers
- attractivité renforcée pour les actifs de la classe moyenne, essentiels à la vie locale (santé, éducation, services…).
Limites
- pas toujours accessible aux ménages les plus fragiles, contrairement au logement social
- tension foncière persistante, qui peut limiter les opérations LLI dans certaines zones.
En bref, le logement locatif intermédiaire s’impose comme une solution concrète pour répondre aux défis de l’habitat en zone tendue. Positionné à mi-chemin entre logement social et privé, il combine attractivité économique, impact social et stabilité locative. Ainsi, pour les collectivités, promoteurs et bailleurs institutionnels, c’est un levier stratégique pour construire des villes plus durables, plus mixtes et plus accessibles.
